Le prix du lait

Le prix du lait fait l’objet d’échanges entre les producteurs et les laiteries, qui se traduisent dans un contrat. Chaque contrat définit un volume, une formule de prix, des conditions de production et des clauses de révision automatiques qui varient en fonction de l’évolution des indicateurs. Le prix est alors calculé à partir d’une formule qui valorise le lait des fermes en fonction des catégories de produits fabriqués par l’entreprise comme, par exemple le lait de consommation, le beurre, les yaourts, la crème ou encore les fromages. Il est également calculé selon le marché, qu'il soit intérieur ou à l'export, et, enfin, selon les circuits de distribution comme les grandes surfaces, les grossistes, les professionnels ou la restauration hors foyer.

Pour chaque marché, un échange entre les producteurs et la laiterie permet de s’accorder sur le choix des meilleurs indicateurs. Pour les produits de grande consommation distribués dans les supermarchés, le prix du lait doit obligatoirement couvrir les coûts de production d’un élevage. C’est ce qu’impose la loi Egalim. Pour la partie export, l’indicateur se base sur les cotations mondiales du beurre et de la poudre de lait écrémé. Le prix du lait issu de cette formule correspond au prix de base négocié entre les éleveurs et les laiteries. Il correspond à un lait qui comprend 38 grammes de matière grasse et 32 grammes de matière protéique par litre de lait.

Dans la réalité, le lait est plus riche en matières grasses et en matières protéiques. Cette qualité supérieure est donc valorisée par un complément de prix. D’autres primes sont également liées à des démarches de filière ou à des incitations propres à chaque acteur comme par exemple les pâturages ou le non-OGM. Une fois l’ensemble des primes calculées et ajoutées au prix de base, on parle de prix du lait payé toute prime comprise et toute qualité confondue. On communique souvent sur le prix de base alors qu’en réalité le prix global payé aux éleveurs est, de ce fait, plus élevé.

Un exemple concret ?

Si le prix de base est de 430 € les 1000 litres, le prix payé peut s'élever à 460 € lorsqu’on y ajoute les primes. Ce niveau de prix payé à l’éleveur permet de couvrir l’ensemble des charges d’un élevage et de rémunérer l’éleveur à hauteur de 2 SMIC par actif exploitant, charges sociales incluses. A noter que le prix de revient moyen des éleveurs, calculé par l’IDELE, fin 2023, était de 444 € les 1000 litres.

Voilà, désormais, vous savez tout sur le calcul du prix du lait !